Mot de Rosette Sayegh

Bonsoir à vous tous. Je m'excuse d'interrompre votre repas.

En ce début de soirée familiale, je vous invite à observer une minute de silence en pensant à Georges Wakim qui vient de nous quitter et à tous ceux parmi nos collègues et amis qui nous ont précédés.

Révérends pères, révérendes sœurs, chers collègues, chers amis, chers collègues des écoles jésuites de la Békaa que nous sommes heureux d'accueillir parmi nous ce soir,

"Le Seigneur vit notre travail, cela lui plut beaucoup et il nous félicita!"

Oui, il n'est pas un seul éducateur sur terre qui ne mérite d'être félicité, notamment en ce jour.

Cette fête, qui revêt un sens particulier et que nous voulons vivre ce soir dans la joie, nous rappelle notre vocation d'éducateur-formateur et notre fière appartenance à ce Collège qui a son histoire, qui continue à faire ses preuves depuis des décennies et qui fêtera l'année prochaine ses 50 ans sur les collines de Jamhour. Si ce Collège subsiste c'est en premier lieu grâce à la Compagnie de Jésus et, plus modestement, grâce aux éducateurs qui ne cessent de déployer leurs efforts en vue du bon accomplissement de leur mission.

Malgré toutes les contraintes matérielles et morales, nous sommes une communauté éducative qui s'efforce d'inculquer aux jeunes générations les valeurs humaines et éducatives dans un monde où l'anarchie prend le dessus.

A travers l'accompagnement que nous assurons à nos élèves, nous nous efforçons de les former au sens de la solidarité et du bien commun. Soyons, au départ, solidaires nous-mêmes comme nous l'avons toujours été. C'est dans cette optique, justement, que nous vous proposerons bientôt, encouragés et soutenus par le révérend père recteur, notre projet "Mutuelle" dont l'idée a vu le jour il y a quelques années et qui est actuellement en cours de finalisation.

Révérend père recteur, encore une fois cette année, à l'instar des années précédentes,  vous avez voulu réunir à cette occasion la grande famille de Jamhour pour laquelle vous témoignez toujours affection et solidarité. Au nom de tous mes collègues, mon Père, je vous dis : Merci !

Permettez -moi à présent, chers collègues, de conclure sur une citation dont j'ignore l'auteur et qui illustre si bien notre engagement auprès des jeunes :

"Si tu prévois pour un an, sème du blé

Si tu prévois pour dix ans, plante des arbres

Et si tu prévois pour la vie, forme des hommes !"

Voyez-vous, notre devise n'est pas vaine : former des hommes et des femmes pour les autres !

Prions la providence pour qu'elle continue à nous accorder la force et la persévérance afin que nous permettions aux jeunes pousses qui nous sont confiées de s'épanouir fructueusement.

A nous tous, chers amis, bonne fête de l'enseignant !

Rosette Sayegh
Secrétaire général du Comité des Professeurs